Ulyx, le drone sous-marin de l’Ifremer, en quête de fûts radioactifs au fond de l’Atlantique

By Nicolas

Depuis le 15 juin 2025, l’Ifremer et ses partenaires scientifiques mènent une mission exceptionnelle en Atlantique Nord-Est pour inspecter des barils radioactifs immergés entre 1950 et 1990. C’est Ulyx, un drone sous-marin autonome, qui conduit cette exploration à plus de 4 000 mètres de profondeur. Cette opération, baptisée NODSSUM, vise à mieux comprendre l’état de ces déchets et leur impact sur l’écosystème marin.

Elle s’inscrit dans une démarche de transparence environnementale et de rigueur scientifique.

À retenir :

  • 200 000 fûts radioactifs immergés entre 1950 et 1990
  • Une cartographie inédite des fonds marins grâce à Ulyx
  • Prélèvements pour analyser l’impact environnemental
  • Mission menée par l’Ifremer, le CNRS et l’ASNR
  • Objectif : préparer une seconde campagne plus ciblée

Un drone de haute précision pour une mission à risques

Le robot Ulyx incarne l’excellence technologique française. Conçu pour aller jusqu’à 6 000 mètres de profondeur, ce drone pour une sécurité renforcée en mer déploie des capteurs de pointe, un sonar très haute définition et des outils de prélèvement autonomes. Il est capable de cartographier jusqu’à 80 km² par mission, survolant les fonds à 70 mètres puis s’approchant à 10 mètres des cibles.

Grâce à ses caméras haute résolution et ses instruments physico-chimiques, Ulyx peut :

  • Photographie des fûts radioactifs avec une clarté inédite.
  • Prélever sédiments et échantillons d’eau à proximité immédiate.
  • Fonctionner de façon autonome sur 48 heures.

« Avec Ulyx, nous combinons précision, autonomie et fiabilité. C’est un bond technologique pour la science marine »

Delphine F.

Objectifs scientifiques : entre exploration et prévention

La mission NODSSUM répond à des impératifs environnementaux et de santé publique. Elle vise à clarifier l’état de barils immergés depuis des décennies dans un contexte où les informations disponibles sont très partielles. Ce travail est d’autant plus crucial que l’impact potentiel sur les organismes marins reste incertain.

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Avant d’entrer dans le détail, rappelons que ces fûts contiennent divers radionucléides, certains à longue durée de vie.

Cartographier les zones d’immersion

  • Localiser précisément les dépôts de déchets grâce à des relevés sonar.
  • Créer une base de données géospatiale inédite pour les futures missions.

Observer et photographier les fûts

  • Évaluer leur état de dégradation après 30 à 70 ans sous l’eau.
  • Détecter toute fuite potentielle ou rupture d’intégrité.

Mesurer l’impact écologique

  • Prélèvements de sédiments et d’eau analysés pour identifier les traces de radioactivité.
  • Capture d’organismes pour étude des bioaccumulations possibles.

« La faune que nous remontons est précieuse. Elle nous indique si des substances dangereuses entrent dans la chaîne alimentaire »

Louis C.

Une mission rigoureuse, entre exploration et responsabilité

Pour chaque plongée, un protocole strict de radioprotection est mis en œuvre à bord du navire. Les scientifiques suivent des procédures précises afin d’éviter toute contamination. Les données recueillies orienteront la planification de la seconde phase de la mission, prévue pour 2026.

Voici les grandes étapes du déroulement actuel :

  • Déploiement d’Ulyx : 24 à 48 heures de cartographie autonome.
  • Collecte d’échantillons : eau, sédiments, poissons, crustacés.
  • Contrôle à bord : mesures radiologiques immédiates pour chaque prélèvement.
  • Transmission des données : traitement sur les serveurs de l’Ifremer pour une analyse fine.

« Nous voulons partager cette information avec tous. Il est essentiel que la société soit informée sur ces héritages du passé »

Marion P.

Tableau : Capacités du drone Ulyx en mission NODSSUM

FonctionDescription techniqueImpact scientifique attendu
Profondeur maximale6 000 mAccès aux plaines abyssales
Cartographie sonar80 km² par missionLocalisation précise des fûts
Autonomie48 heuresGrande capacité de couverture
Caméras haute résolutionJusqu’à 10 m de distanceImagerie détaillée des barils
Prélèvement automatiqueEau, sédiments, faune benthiqueÉvaluation de l’impact radioactif

Perspectives et enjeux à long terme

L’importance de cette campagne va bien au-delà de la simple cartographie. Elle engage la France et ses partenaires dans une réflexion globale sur la surveillance des déchets marins et la responsabilité environnementale à long terme. Dans ce contexte, la montée en puissance des drones de surveillance maritime constitue une réponse stratégique incontournable.

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Le recours à ces technologies de pointe ouvre la voie à :

  • une surveillance continue des sites sensibles sans mobilisation humaine permanente ;
  • des alertes rapides en cas de fuite détectée ;
  • une démocratisation de la connaissance grâce à la transparence des résultats.

« Pour la première fois, je sens que la science met réellement la technologie au service de la planète »

Chloé G.

Enfin, les résultats de la mission seront publiés librement pour informer chercheurs, ONG et citoyens. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de restaurer la confiance autour des pratiques anciennes de gestion des déchets nucléaires.

La mission Ulyx est une avancée remarquable dans la compréhension des fonds marins et des résidus de notre histoire industrielle. En alliant robotique de pointe, rigueur scientifique et transparence, elle ouvre une nouvelle ère dans la gestion des déchets nucléaires marins. Elle rappelle aussi combien la technologie peut devenir un outil de réparation des erreurs passées.

Pensez-vous que la France devrait renforcer l’usage de drones comme Ulyx pour surveiller d’autres zones marines sensibles ? Donnez votre avis en commentaire et échangeons sur l’avenir de la surveillance environnementale en mer.

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