La Direction générale de l’armement a fait un pas décisif le 30 juin 2025 en commandant 1 000 drones du combattant à la société Harmattan AI, jeune acteur français implanté à Paris. Cette commande massive, financée à hauteur de 8 millions d’euros, s’inscrit dans la dynamique du « pacte drones aériens de défense » lancé en 2024. Objectif : combler le retard capacitaire de l’armée de Terre française et rattraper l’avance des puissances étrangères en matière de guerre robotisée.
Livrés d’ici la fin de l’année, ces micro-drones quadricoptères made in France devraient transformer l’entraînement, la préparation et le quotidien opérationnel des soldats, en s’appuyant sur une technologie agile, fiable et souveraine.
À retenir :
- 1 000 drones commandés pour l’armée de Terre
- Livraison prévue entre octobre et décembre 2025
- 8 millions d’euros de budget global
- Participation à l’exercice ORION 2026
- Technologie souveraine conçue et assemblée en France
- Focus sur les meilleurs drones de combat à bas coût
Les caractéristiques d’une commande stratégique
L’acquisition de ces micro-drones illustre une volonté forte de modernisation des équipements. Ces appareils de 1,8 kg affichent une autonomie de 40 minutes et une portée de 2 kilomètres. Ils embarquent en série une caméra électro-optique, avec en option une caméra thermique fournie par Lynred, ce qui ouvre de nombreuses possibilités pour le renseignement, l’appui tactique et la surveillance rapprochée.
Conçus, testés et assemblés en France, ils respectent l’exigence de souveraineté nationale et visent une logistique simplifiée pour la maintenance, tout en renforçant le tissu industriel hexagonal.
« Ce type de drone permettra à nos troupes d’agir vite, tout en limitant les risques humains »
Thomas H.
Un calendrier ambitieux et précis
L’armée de Terre a prévu un déploiement progressif à partir d’octobre 2025, avec une priorité pour les unités participant à l’exercice ORION 2026. Ces nouveaux outils viendront enrichir la préparation opérationnelle, notamment à travers la formation au pilotage et la mise en place de scénarios d’entraînement réalistes.
Les 1 000 unités seront distribuées avant décembre 2025, ce qui constitue un défi logistique conséquent mais assumé par Harmattan AI, qui a adapté ses lignes de production pour répondre à la cadence demandée.
Un budget maîtrisé
Avec un coût unitaire moyen inférieur à 8 000 euros, la commande vise la massification d’un matériel robuste et facilement remplaçable, adapté à l’évolution rapide des menaces.
Une réponse aux conflits récents
L’expérience de l’Ukraine a largement influencé cette démarche : la France s’inspire de l’emploi intensif des drones pour observer, frapper et neutraliser les adversaires.
Une souveraineté technologique
Produire localement, former localement, et entretenir localement : c’est la promesse de cette commande, qui permet aussi de réduire la dépendance à des fournisseurs étrangers parfois instables.
Des bénéfices multiples pour la défense française
Avant d’énumérer les points clés, il est utile de rappeler le contexte. Les conflits contemporains placent la question des drones au centre des stratégies militaires, et la France ne pouvait rester à la traîne.
- Réduction du risque pour les combattants
- Surveillance accrue et discrète
- Adaptation rapide à des missions variées
- Coût d’acquisition maîtrisé
- Production nationale et emploi local
Données techniques des drones Harmattan AI
| Caractéristiques | Valeur |
|---|---|
| Poids | 1,8 kg |
| Autonomie | 40 minutes |
| Portée | 2 km |
| Capteur de base | Caméra électro-optique |
| Option | Caméra thermique Lynred |
| Fabrication | France |
Trois points à surveiller
Il est important de préciser avant d’entrer dans le détail que ces drones s’insèrent dans un paysage stratégique mouvant, où l’innovation prime.
- La capacité de production et de livraison en quelques mois
- La robustesse en conditions réelles (climat, terrains)
- La compatibilité avec d’autres systèmes français
« Nous misons beaucoup sur ces micro-drones pour gagner en agilité sur le terrain »
Paul B.
Vers l’exercice ORION 2026 et la généralisation
L’armée de Terre compte bien faire de ces drones de nouvelles recrues pour la bataille de demain. La première étape sera l’exercice ORION 2026, qui servira de terrain d’expérimentation grandeur nature. Ensuite, ces outils seront progressivement intégrés à toutes les unités de combat, des fantassins aux spécialistes du renseignement.
Cette montée en puissance s’inscrit pleinement dans la doctrine de transformation des armées, qui valorise l’autonomie, la capacité de frappe déportée et l’agilité technologique. C’est aussi un signal fort pour l’industrie française, prête à prendre toute sa part dans la fabrication des drones de défense du futur.
Dans les mois à venir, la DGA et Harmattan AI vont poursuivre la coordination pour peaufiner la formation, la maintenance et la logistique. Cette coopération promet d’ouvrir la voie à de nouveaux développements, notamment pour des versions plus lourdes ou armées à moyen terme.
En conclusion, la France franchit une étape décisive pour consolider sa capacité de réponse, en dotant ses soldats d’équipements modernes, innovants et parfaitement adaptés à l’évolution des menaces.
Partagez vos impressions sur cette commande de 1 000 drones dans les commentaires : un pari ambitieux ou une nécessité stratégique ?