Drones navals : Thales rebondit grâce à deux nouveaux partenaires stratégiques

By Nicolas

Acteur historique de l’armement naval et de l’électronique de défense, Thales renforce sa présence dans le secteur des drones maritimes grâce à deux coopérations clés. En collaborant avec l’autrichien Schiebel et le français Exail, l’industriel français structure un écosystème inédit autour de la surveillance et de la guerre des mines.

Ce double partenariat marque un tournant stratégique pour l’innovation, l’export et les ambitions européennes dans la robotique navale.

À retenir :

  • Deux partenariats signés avec Schiebel et Exail
  • Accent mis sur le drone maritime de surface et sous-marin
  • Intégration de capteurs avancés et sonars dernière génération
  • Montée en puissance de la filière française de guerre des mines
  • Livraison des premiers systèmes prévue à partir de 2028

Une double alliance technologique pour le drone maritime

En capitalisant sur les savoir-faire de Schiebel et d’Exail, Thales ambitionne de faire du drone maritime un pilier de ses offres navales, aussi bien pour les missions de surface que sous la mer. Cette stratégie repose sur deux volets distincts mais complémentaires.

  • Thales renforce ses liens avec Schiebel, spécialiste autrichien des drones aériens maritimes
  • Il collabore avec Exail pour équiper la Marine nationale de nouveaux drones sous-marins autonomes
  • Les systèmes combinent plateformes robustes et technologies de capteurs maison comme le sonar SAMDIS
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Cette dynamique permet d’intégrer des fonctions critiques dans des contextes navals exigeants, allant de la détection de mines à la surveillance de zones sensibles.

« Le partenariat avec Thales donne une toute nouvelle dimension à nos plateformes, en termes de capacités et d’ouverture internationale. »

Simon J.

Caractéristiques techniques principales

PartenairePlateforme déployéeFonction principaleTechnologie Thales intégrée
SchiebelCAMCOPTER S-100/S-300Reconnaissance, surveillance maritimeCaméras HD, capteurs multispectraux
ExailAUV NG basé sur A18-MDétection et neutralisation de minesSonar SAMDIS 600

« Nous avons cherché un partenaire qui partage notre vision d’un système naval résilient et agile. Thales s’est imposé naturellement. »

Paul B.

Objectifs militaires, industriels et stratégiques

La collaboration entre Thales et ses deux partenaires vise des cibles très précises, en phase avec les attentes des marines modernes. Plusieurs objectifs ont été identifiés et guident les efforts communs.

Avant de détailler ces priorités, il est essentiel de rappeler que les opérations navales contemporaines requièrent des solutions à la fois modulaires, endurantes et automatisées.

Sur cette base, trois grandes dimensions stratégiques émergent.

Interopérabilité des flottes

Les drones développés s’intègrent facilement dans les systèmes C4ISR existants, qu’ils soient français, otaniens ou civils. L’enjeu est d’améliorer la coordination en mer.

Autonomie et détection longue portée

Les plateformes embarquent des solutions énergétiques et des capteurs de nouvelle génération, avec un rayon d’action étendu. Cela permet d’intervenir dans des zones dégradées.

Flexibilité missionnelle

Les systèmes peuvent basculer entre surveillance, appui tactique, guerre électronique ou neutralisation de mines, selon les besoins.

« Notre drone a permis à la Marine nationale d’inspecter une zone en 2 heures là où il fallait 3 jours auparavant. »

Claire M.

Capacités opérationnelles : un saut générationnel attendu

Les attentes opérationnelles autour des systèmes Thales-Schiebel et Thales-Exail sont nombreuses. Elles traduisent une demande de montée en puissance rapide sur des théâtres navals souvent asymétriques.

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Voici les points clés que ces systèmes promettent de couvrir :

  • Alléger la charge humaine sur les missions de surveillance longues
  • Garantir la sécurité des ports, bases navales et zones économiques exclusives
  • Supplanter les méthodes de déminage traditionnelles avec des engins téléopérés
  • Favoriser une meilleure coordination interarmées et interalliés

Zoom sur l’AUV NG pour la Marine nationale

Ce drone sous-marin de nouvelle génération (AUV NG) est pensé pour remplacer les systèmes actuels de chasse aux mines. Sa conception repose sur l’A18-M, déjà éprouvé.

Focus sur les capteurs Thales

Thales fournit ici le sonar SAMDIS 600, capable de distinguer des cibles de très petite taille enfouies sous les sédiments, à plusieurs centaines de mètres de distance.

Impacts pour la base industrielle française

Avec le programme SLAM-F, ce sont plusieurs PME et ETI françaises qui sont intégrées au processus industriel. Cela renforce l’autonomie stratégique du pays.

« Participer à cette chaîne de valeur, c’est aussi contribuer à la sécurité maritime de demain. »

Clément K.

Livraisons et déploiements

ProgrammeDate de première livraisonDestinataire finalBudget estimé
SLAM-F (Exail)2028Marine nationaleEnviron 350 M€
Royal Navy (Schiebel)2026Forces britanniquesNon communiqué

« Les drones marins sont devenus un enjeu de souveraineté. Le choix de Thales montre la confiance européenne en notre industrie. »

Simon J.

Vers une nouvelle génération de drone de combat sous-marin

À travers ces alliances, Thales pose les premières pierres d’un changement structurel. Ces plateformes ne sont plus simplement des outils d’observation, elles préfigurent l’arrivée du drone de combat sous-marin automatisé. L’objectif est de garantir aux armées une supériorité technologique en zone littorale, face à des menaces évolutives.

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Le positionnement de Thales pourrait à terme créer une base européenne commune d’interopérabilité entre les marines du continent. Le tout s’inscrit dans une logique stratégique plus large d’autonomie de défense, en réaction aux fragilités géopolitiques observées dans le détroit d’Ormuz, la mer de Chine ou la Baltique.

Dans un marché marqué par la compétition des États-Unis, d’Israël ou de la Chine, la coopération européenne, portée par des industriels comme Thales, devient un facteur différenciant.

Ce virage vers une nouvelle génération de robots sous-marins, orientés combat et missions autonomes, sera scruté de près par les décideurs politiques et militaires au cours des cinq prochaines années.

En 80 mots : Thales revient sur le devant de la scène navale en unissant ses forces avec deux partenaires clés. Grâce à une stratégie d’intégration technologique et à une capacité d’adaptation opérationnelle, le groupe installe durablement sa présence sur le segment du drone naval, notamment avec des projets français et britanniques à forte valeur ajoutée. L’ambition de construire un écosystème souverain autour du combat maritime autonome prend forme.

Vous suivez l’évolution des drones dans le secteur militaire ? Dites-nous en commentaire ce que vous pensez de la stratégie navale de Thales. Vos avis nourrissent le débat.

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