De la passion pour le modélisme au désir d’exploration aérienne des paysages, piloter des drones est un nouveau loisir au succès sans cesse grandissant. Alors que les prix sont devenus abordables pour le grand public, que faut-il savoir pour bien choisir son premier drone ?
SOMMAIRE
1. Taille
2. Pilotage
3. Caméra
4. Prix et sélections
Sommaire
La taille doit s’adapter à l’usage
La miniaturisation fait des merveilles avec les drones : on en trouve qui ne mesurent pas plus de quelques centimètres et tiennent dans une main. Cependant, la taille influence la performance de la machine. Avec une taille inférieure à 10 centimètres, il sera difficile de piloter à l’extérieur, le moindre coup de vent pouvant déstabiliser le drone. Les petits modèles sont donc à privilégier pour un usage d’intérieur, ou uniquement lorsque qu’un climat idéal le permet (sans vent ni intempéries). A partir d’une dizaine de centimètres, le drone affiche de meilleures possibilités grâce à des hélices plus grandes et plus robustes. Il devient dès lors possible d’embarquer une petite caméra.
Sur les plus grands modèles, supérieurs à 25 centimètres, le nombre d’hélices augmente, de quatre jusqu’à douze pour des modèles utilisés par des professionnels. La charge utile embarquée peut être plus lourde, ce qui décuple les possibilités lorsque l’on souhaite faire de la vidéo. Avec ce type de modèle, l’autonomie peut aussi s’améliorer car il devient possible d’équiper son drone avec des batteries supplémentaires.
A chaque taille correspondra ainsi un usage différent : du loisir d’intérieur (citons l’étonnant drone à selfie), au modélisme amateur, jusqu’à la réalisation de véritables documentaires paysagers ou encore pour les courses de drone, qui se développent un peu partout dans le monde.
Le contrôleur de vol : un système incontournable
Il s’agit du système qui rend possible le pilotage du drone, comprenant des composants électroniques alliés à une solution logicielle interne. De nombreux constructeurs intègrent le contrôleur de vol à la carte mère du drone, ce qui ne permet pas de le changer aisément. Si l’on souhaite bricoler son drone pour démultiplier ses performances, notamment grâce à un meilleur contrôleur de vol, il faut donc bien veiller à choisir un modèle qui rend possible ce type de modification. En termes de système choisit, nous pouvons mentionner le célèbre APM qui a fait ses preuves. Il fonctionne grâce à un logiciel libre (open source) et est installé sur de nombreux drones. De nombreux contrôleurs de vol ont été mis au point, les accessoires pour les drones étant sans cesse perfectionnés et renouvelés par des passionnés qui ont les compétences requises. Pour des petits modèles, on trouve aussi un système dérivé de la Wii Motion Plus de Nintendo, qui a été modifié et adapté au contrôle des drones miniatures.
Choisir un drone caméra
A cette question, l’on répondra d’abord que la caméra embarquée dépend étroitement du modèle de drone dont on dispose. La taille conditionnant la charge utile, les petits drones ne peuvent bien souvent même pas en embarquer une. Le développement de la caméra porte-clés par des constructeurs chinois pourrait remettre en cause cet état de fait. Ces mini caméra, dites Keychain, pèse jusqu’à seulement 17.4 grammes pour le plus léger des modèles. Malheureusement la qualité vidéo n’est pas toujours au rendez-vous. Sur des modèles plus courants, on trouvera ainsi la désormais célèbre GoPro, pesant environ une centaine de grammes, et permettant de réaliser des vidéos en haute définition d’une qualité irréprochable. Plus l’on peut se permettre de charger son drone, plus l’on peut y installer du matériel professionnel, jusqu’à des appareils photos de type réflex ou les caméras utilisés par les documentaristes de la BBC. Cela requiert tant du côté du drone que de la caméra, un investissement substantiel. A noter qu’il est très important de disposer d’un système de fixation de sa caméra pour stabiliser l’image, sous peine d’obtenir des films qui reproduisent à l’écran les vibrations et bourrasques agitant le drone. Le système le plus courant est une nacelle brushless qui comporte un système de stabilisation électronique.
Par ailleurs, se développe beaucoup la pratique du vol en immersion. Il s’agit d’équiper son drone d’un émetteur vidéo, qui enverra les informations filmées en temps réel vers un récepteur situé dans des lunettes d’immersion vidéo portées par le pilote. Ces lunettes sont assez similaires à des équipements déjà utilisés pour le home cinéma ou les jeux vidéo. Elles permettent de voir ce que « voit » son drone et de le piloter en temps réel, vu du ciel. Cette expérience a donné lieu à de véritables courses de pilotes en immersion filmant leurs aventures volantes.
L’autonomie de vol du drone
La majorité des drones offrent une autonomie d’environ 10 minutes. Sous ce seuil, nous avons affaire à du matériel de faible qualité. Cela peut sembler faible, mais les 10 minutes passées à piloter un drone, ce qui requiert une certaine concentration, peuvent paraître suffisamment longues. On trouvera des drones qui peuvent fonctionner jusqu’à 20 minutes ou plus. Là aussi, tout provient du critère de la taille et du poids embarqué. Certains modèles de drones permettent de rajouter des batteries amovibles, lesquels augmenteront sensiblement la durée d’utilisation. Dans ce cas, il faut faire attention à utiliser des connecteurs compatibles pour les batteries supplémentaires. En ce qui concerne les modèles, on trouve beaucoup de batteries de type Lithium-Polymère (Lipo), qui se rechargent n’importe quand mais qui présentent l’inconvénient d’être assez sensibles aux chocs. Pour le chargement, des chargeurs USB ou sur secteur sont mis à disposition des clients.
Prix d’un drone
En effet, le marché du drone démarre avec des modèles coutant quelques dizaines d’euros seulement. Ainsi le CX-10, un minuscule quadricoptère, ne coûte qu’environ 35 euros, là où un plus réputé Phantom 3 Professional affichera un prix supérieur à 1300 euros. Entre ces deux extrêmes une large gamme de drones est disponible à prix moyens. Pour une autonomie correcte et la possibilité de faire de la vidéo de qualité, comptez au minimum une centaine d’euro. Ce à quoi il faudra ajouter les accessoires. Une GoPro peut s’avérer aussi onéreuse que le drone lui-même, voire même plus selon les modèles (jusqu’à plusieurs centaines d’euros). On retrouve avec la question du budget la nécessité de bien cerner l’usage désiré du drone. On peut aussi s’initier au pilotage avec un drone peu cher, et investir par la suite dans du matériel plus perfectionné.
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